Mise à jour le Sunday, 08-Feb-2009 21:41:18 CET. 

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Une mare dans un jardin

Première étape : les plans


 
AgrandirL'emplacement choisi pour la mare est une petite dépression naturelle au fond du jardin, à proximité d'un roncier qui donnera une note "sauvage". Elle est très insuffisante mais la mare sera ainsi mieux intégrée au terrain.

L'espace est suffisamment dégagé pour ne pas avoir trop de feuilles mortes à l'automne mais quelques prunelliers et aubépines voisines éviteront toutefois un ensoleillement trop important.

Le creux n'est pas régulier : tant mieux. Par contre, le terrain est légèrement en pente, et il faudra donc prévoir un remblai d'une bonne trentaine de centimètres du côté aval.

Remarquez la touffe d'Iris, au centre : l'emplacement de celle-ci sera ultérieurement l'endroit le plus profond de la mare, où sera la pompe.

Agrandir La configuration du terrain est 
mesurée à l'aide d'un mètre

Une circulation d'eau sera bénéfique. On adjoint usuellement un filtre à la pompe, mais nous allons profiter de la forme du terrain pour faire un petit ruisseau. C'est ce dernier, avec de nombreuses plantes et un fond de sable et de gravier, qui fera office de filtre : rétention d'éléments fins, forte activité biologique. Il sera alimenté par la pompe, le tout étant en circuit fermé. Ceci implique d'estimer correctement le débit nécessaire.

Pas de filtre, donc, mais pas de préfiltre non plus car la maintenance ne pourra être assurée de façon permanente. J'opte ainsi pour un modèle adapté aux eaux dites "chargées", capable de supporter le passage de petits éléments : une OASE Aquamax avec un débit pouvant atteindre 5500 litres/heure.

La pompe sera installée à l'endroit le plus profond, sur un petit piedestal de façon à ne pas être progressivement enfouie dans les sédiments.

Largeur maximale et profondeur sont liées : nous avons décidé de prendre la bache en largeur de 6 mètres. Une profondeur de 80 cm permettra donc une largeur d'environ 3,50 m, en n'oubliant pas de réserver 50 cm de bache qui seront enterrés sur les côtés pour constituer la barrière de capillarité.
 
 
Les cotes indiquent les profondeurs finales souhaitées.

Longueur sans le ruisseau : env. 8 m.

Largeur maxi : env. 3.50 m

Volume : 6 m3

Passons aux choix des plantes. J'ai éliminé d'abord toutes celles qui ne sont pas adaptées au climat et celles qui sont très envahissantes (la mare n'est pas si grande...). Chaque espèce a ses propres besoins en profondeur d'eau et en lumière : il faudra les prendre en compte pour les placer aux bons endroits. Enfin, il faut s'assurer que le choix est judicieux sur le plan esthétique : hauteur des feuilles, tiges ou inflorescences, période de floraison, couleur.
Toute la difficulté est de recréer quelque choses d'à la fois naturel, plaisant à l'oeil, et bien intégré au terrain et au jardin.

Ce n'est que petit à petit que la configuration définitive du bassin s'élabore.

Sur le shéma ci-dessous, les couleurs correspondent (sauf exception) à celles des fleurs et les chiffres à l'époque de floraison.

Beaucoup de plantes pourraient être prélevées dans la nature par bouturage, mais plusieurs raisons s'y opposent :
- le souci d'éviter les prélèvements abusifs ;
- certaines plantes sont protégées, ainsi que les milieux dans lesquels elles vivent ;
- les plantes en godets auront une reprise et une croissance beaucoup plus rapide.
 

L'infrastructure ne doit pas non plus être négligée.

L'eau sera amenée à la mare par une conduite souterraine, pour le remplissage et le renouvellement. Cette conduite sera alimentée au choix par un robinet ou la dérivation d'une gouttière. Comme nous sommes loin de toute pollution atmosphérique, la récolte des eaux pluviales ne présente pas de risque et est un moyen économique et naturel de changement d'eau.
En revanche, la gouttière est en zinc (toit en ardoise) et il est donc prévu de la recouvrir intérieurement par une résine de type alimentaire pour éviter la pollution progressive par les oxydes de zinc.

Dans cette région de Bretagne, il pleut en moyenne 680 mm/an. La partie du toit qui recueillera l'eau représente en projection horizontale une surface de 24 m2. Cela correspond donc à environ 16 m3/an, soit presque trois fois le volume de la mare. Il serait utile, pour compléter cette information, de connaitre l'évapotranspiration réelle (ETR) ainsi que leur évolution au cours des mois.


A ce stade, pratiquement tout doit être prévu : bache, fournitures électriques (gaines, fils, boitiers de dérivation, pompe...), matériaux (sable, gravier, pierres, terre), plantes, corps de métier éventuels... avec le montage financier.
 
 

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Emmanuel N.